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journal d'un sdeuf

7 janvier 2007

Molière bande mou

J'en ai marre des metteurs en scène qui croient donner une nouvelle forme d'intelligence aux pièces de Molière en dirigeant leurs comédiens comme des paillasses.

Molière vient de la farce, bien grosse, bien vulgaire, bien populaire, mais surtout bien RYTHME.

L'intelligence du découpage de ses comédies est né du tempo insolent de ses premiers faits d'armes.

La finesse psychologique et sociologique qu'il a su ajouter à ses oeuvres les plus célèbres ne sont pas là  pour annuler ce tempo mais pour lui donner plus de profondeur et plus de tranchant.

"L'avare" de France 3 est une daube. C'est mou, c'est chiant, c'est inconsistant.

On essaye toujours de faire de l'original avec Molière, de renouveller le genre, de donner un nouveau point de vue ou un nouvel écairage.

Mais putain de bordel! Est-ce-qu'on s'amuse à remonter les films de Kubrick ou à réécrire Voltaire?

Je considère pas ça comme un crime moral, je considère seulement que c'est inutile, absurde et que c'est désolant de donner une si triste image de ce chef-d'oeuvre à une heure de grande écoute.

Cette version de "L'Avare" est plus chiante que la plus chiante des interprétations académiques de Molière.

J'vais m'coucher.

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5 janvier 2007

Plus tard, je serais Sarkozy

J'adore Sarkozy, son look, sa tchache, son mouvement de tête rotatif, son imperméable Gestapo. Tous les attribus d'un grand chef.

Moi je rêve de devenir Sarkozy. Adoré par 50% de la population, detesté par le reste, c'est la situation idéale, le milieu absolu, l'équilibre Zen.

Aujourd'hui, j'ai commencé mon entraînement. Je me suis mis devant mon miroir et j'ai divisé mon travail en 5 phases :

1) Le regard : sévérité, ruse.

2) Le mouvement de tête : rotatif, donc.

3) Les mains : un mouvement de main par bloc de phrases, pas plus.

4) Le sourire : sévérité, ruse.

5) La parole : phrases courtes, mots simples.

Ce soir, j'ai rendez-vous avec une fille, je vais essayer avec elle, voir si ça marche. Si je suis un vrai chef, elle m'obéira. J'ai pas les moyens d'acheter d'imperméable mais j'ai un peignoir qui fera très bien l'affaire.

Si ça marche pas, j'essaierai la méthode Ségolène la prochaine fois. J'ai pas plus de tailleur rose que d'imperméable mais ma serviette de bain me va comme un gant.

Bon...ben j'vais prendre ma douche moi.

3 janvier 2007

Ma consécration

Mes amis on beaucoup rit lorsque je leur ai annoncé que j'étais devenu un vrai sdeuf. Ils ont le sens de l'humour et ils apprécient le mien, c'est pour ça que je les aime bien.

Ca faisait un bail que j'étais sans dom'fixe mais, aujourd'hui, c'est devenu officiel. Dans ma tête de primate évolué, c'est important la reconnaissance écrite. Je me suis senti super français quand j'ai eu mon premier passeport, méga citoyen quand j'ai obtenu ma carte d'électeur, courageux travailleur avec ma première fiche de paie, putain de chômeur quand on m'a délivré, le sourire aux lèvres, ma carte de l'ANPE.

En effet, je ne suis pas seulement un sans dom' fixe : je suis également sans travail fixe, sans idées fixes, sans téléphone fixe et sans meuf fixe. Je suis un défixiant.

Depuis que j'ai quitté le logement parental, il y a 10 ans presque jour pour jour, j'ai occupé pas loin de 15 logements différents.

Le nombre de contrats que j'ai signé pour du taff s'élève approximativement à 60. Un peu moins que le nombre de mes conquêtes et un peu plus que celui de mes rateaux.

Parceque, il faut le dire, je suis un sdeuf qui plaît. Je suis propre sur moi, j'ai une bonne élocution, je suis capable d'être souriant, j'apprécie le bon Bordeaux et ça m'arrive même de vaporiser quelques gouttes de parfum sous ma barbe.

Aujourd'hui, donc, j'ai reçu le papier qui certifie officiellement ma condition. C'est une sorte de reconnaissance tardive, comme Chaplin recevant l'Oscar au seuil de son existence ou la mise au Panthéon de Jean Moulin.

Rappelons nous d'ailleurs les paroles de Malraux au sujet de ce dernier :
"Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France"

Mais là n'est pas mon propos.

Je vais plutôt vous expliquer pourquoi j'ouvre ce blog :

Pour la même raison que tous les autres. Parcequ'il faut que je laisse une trace de mon passage. C'est humain et c'est plus qu'humain comme besoin, c'est animal.

Les chiens pissent sur le trottoir, les ours se frottent le dos contre les arbres, les hommes écrivent. Sur le papier, sur les murs, sur la toile, peu importe, l'important c'est d'écrire.

Peut-être que si nous n'avions pas inventer les chiottes, nous continuerions de faire comme les chiens mais, grâce au ciel, nous n'avons pas seulement une vessie dans le bide, nous avons aussi...des idées!

Alors voilà, je tire la chasse.

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